Le flexitarisme est un régime alimentaire qui consiste à se passer de viande une à plusieurs fois par semaine. Les flexitariens décident d’être « végétariens à temps partiel » dans un souci d’écologie, de bien-être animal et de lutte contre la surconsommation. Il n’est par exemple pas rare qu’un flexitarien cuisine exclusivement végétarien chez lui, mais ne se prive pas d’un morceau de viande au restaurant. Mais comment organiser votre offre de manière à répondre aux besoins croissants des flexitariens ?
Préférez la qualité à la quantité
Du point de vue sociétal, le plus grand défi consiste à nourrir une population mondiale qui ne cesse d’augmenter. Si le flexitarien continue de commander de la viande ou des produits animaux chez le traiteur ou le boucher, il privilégiera toujours des produits de première qualité. Il achètera par exemple une poule de Bresse élevée en plein air plutôt que des nuggets de poulet industriels.
Et le même raisonnement vaut aussi souvent pour le poisson : il préférera les espèces sauvages ou issues d’un élevage local et biologique aux poissons issus de la surpêche. Sur le plan marketing aussi, proposer de la viande de qualité plutôt qu’en quantité est une manœuvre tactique : pensez aux recettes personnelles ou aux astuces de préparation que vous allez pouvoir partager. Sans parler du fait que les clients sont prêts à débourser un peu plus pour la transparence et pour des produits d’origine naturelle, comme nous le révèle une étude.
Diversifiez votre assortiment
Sont généralement considérés comme flexitariens les consommateurs qui se passent de viande, de poisson, de charcuterie ou de snacks à base de viande à raison d’au moins 3 jours par semaine. En pratique, c’est plutôt une question de choix et de fréquence qu’un virage radical. Un comptoir flexitarien peut cependant se révéler intéressant. Imaginez des salades de crudités créatives à base de taboulé, de couscous, de quinoa, de boulgour ou de lentilles. Si vous préparez un plat à emporter à base de chili con carne, proposez aussi son pendant « sin carne ». Ajoutez de la viande à la première, et doublez la quantité de légumes dans la seconde. Le flexitarien vous dira quelle version il préfère : avec ou sans viande.
Conseil : remplacer et ajouter de la valeur
Expérimentez avec des produits de base, comme le tofu, le seitan ou le tempeh, à incorporer à vos préparations comme substituts de viande.
- Pensez à bien assaisonner le tofu (à base de soja) avant de le cuisiner.
- Le seitan (à base de gluten de blé) et le tempeh (à base de fèves de soja fermentées) sont des substituts de viande par excellence, car leur goût rappelle fortement celui de la viande.
Apportez la touche finale « minute » tout en soulignant le côté artisanal en ajoutant des épices ou en accompagnant vos préparations d’un dip relevé.
Variez l’offre au gré des saisons
Utilisez des ingrédients locaux et de saison. Les aliments qui ont parcouru la moitié du monde en avion avant d’atterrir dans l’assiette ont un impact écologique énorme. Et c’est précisément cette empreinte écologique qui rend les flexitariens moins friands des ingrédients exotiques. Proposez des plats préparés à base de tomates ou d’asperges en saison seulement. Vous avez déjà pensé à proposer des salades froides à tartiner à base de tomates ou d’asperges blanches ? Vendues pendant une durée limitée et, par conséquent, très convoitées, elles feront souffler un vent de dynamisme sur votre comptoir. Vos clients ont peur de se jeter à l’eau ? Proposez-leur des portions de dégustation de vos salades les plus audacieuses ou mettez-les à l’honneur comme salade de la semaine. Vous titillerez leur curiosité.